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Débourrement précoce et rapide, fleurs annoncées pour la mi-mai. Le millésime 2020 se moque du confinement et bat déjà ses premiers records !
Les températures de la première quinzaine de mars, au-delà des normales, ont favorisé une reprise précoce de la végétation sur tout le vignoble de Bourgogne. Sur le réseau de parcelles de référence du Bureau Interprofessionnel des Vins de Bourgogne (BIVB), les toutes premières pointes vertes ont été observées dès le 18 mars sur Chardonnay en zone précoce. Le maintien de la douceur a permis d’observer les premières pointes vertes sur Pinot Noir à partir du 23 mars.
Toutefois, à partir de cette date, un puissant anticyclone scandinave apporte de l’air froid mais sec sur la région, faisant nettement chuter les températures. Le cycle végétatif s’en trouve ralenti. Mais, les températures repartent à la hausse dans les premiers jours d’avril et dépassent les normales saisonnières à partir du 5, favorisant un achèvement (très) rapide du débourrement.
Les dates estimées du stade mi-débourrement (50 % de pointes vertes) place 2020 parmi les millésimes au démarrage les plus précoces. Il présente en moyenne une semaine d’avance par rapport à 2019, quel que soit le cépage.
Les températures, qui se maintiennent bien au-delà des normales de saison durant tout le mois d’avril, conduisent à une pousse explosive de la végétation. Avant le rafraîchissement survenu dans les derniers jours d’avril, l’avance était de 2 à 3 semaines par rapport à 2019, selon les secteurs et les cépages.
Les premières fleurs pourraient faire leur apparition d’ici la mi-mai... pour le moment, 2020 est l’un des millésimes les plus précoces que la Bourgogne a connu.
Initialement prévue du 9 au 13 mars 2020, la 15ème édition des Grands Jours de Bourgogne a finalement été suspendue, en raison de la pandémie de COVID-19.
Suite à cette décision l’association organisatrice a reçu de nombreux messages de soutien. Ceux-ci ont encouragé son président, Raphaël Dubois, et l’ensemble des vignerons coorganisateurs, à reprogrammer au plus vite cette rencontre professionnelle majeure au cœur des terroirs de Bourgogne.
La manifestation est donc reportée à l’année prochaine, du 15 au 19 mars 2021. Une date à noter dès à présent dans vos agendas !
Les Grands Jours de Bourgogne reprendront ensuite leur rythme bisannuel, passant sur les années impaires. L’édition suivante devrait donc se tenir en 2023.
Consulter le communiqué de presse complet pour en savoir plus.
Les vins de Bourgogne, symboles de convivialité, ont voulu marquer leur soutien à tous durant le confinement. Le Bureau Interprofessionnel des Vins de Bourgogne (BIVB) a lancé une campagne de communication auprès des professionnels et du grand public. Son objectif : montrer que l’activité continue, notamment à la vigne, et se rapprocher de ses clients, pendant cette période particulière.
Parmi toutes les actions mises en place, une campagne, baptisée #AventuresConfinées, a été diffusée sur les principaux réseaux sociaux (Facebook, Instagram, Twitter ou LinkedIn), depuis mi-avril.
Via le support de la BD, chaque publication relate des situations du quotidien en confinement, magnifiées par un vin de Bourgogne au nom de Climat évocateur. Tel un clin d’œil à nos concitoyens cloîtrés, chaque aventure propose de réinterpréter la signification d’un nom de Climat bourguignon au regard des événements actuels.
Cette campagne est une réussite, les publications ayant été vues plus de 200 000 fois les trois premières semaines. Elle a notamment animé le groupe Facebook Les Bourgogne avec vous, créé pour permettre aux amateurs et amis du vignoble de suivre son actualité et partager leurs souvenirs (1 500 membres en 3 semaines). Les vignerons et négociants ont également utilisé ce groupe pour offrir aux internautes des images de leur quotidien à travers le hashtag #LaVigneContinue.
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Chambolle-Musigny
Sans doute l’appellation la plus romantique de Bourgogne.
Ce petit village de la Côte de Nuits n’a guère voulu s’étendre tant sa terre y est précieuse. Ancienne dépendance de l’abbaye de Cîteaux, Chambolle-Musigny compte deux superbes Grands Crus : Bonnes-Mares, formant le trait d’union avec Morey-Saint-Denis, et Musigny, au nord du Clos de Vougeot.
Cependant, c’est par certains de ses Climats classés en Premier Cru que l’appellation tire le plus gros de sa renommée. Les plus qualitatifs d’entre eux sont aussi connus pour leur nom évocateur, tel que « Les Amoureuses » ou encore les « Les Charmes »… Chambolle-Musigny est bien l’appellation la plus romantique de Bourgogne ! Elle compte également de nombreux autres Premiers Crus qui, bien que moins connus, valent le détour ! L’un d’entre eux, « Aux Beaux Bruns », a récemment été mis en avant sur les réseaux sociaux via la saga #AventuresConfinées (voir plus haut). Découvrez-la en cliquant ici.
Véronique Drouhin, de la Maison Joseph Drouhin, évoque la Côte de Nuits :
Conseil du sommelier :
Le Chambolle-Musigny est un vin rouge souvent annoncé comme le plus « féminin » de la Côte de Nuits. L’intensité et la finesse s’y expriment en effet, avec une élégante subtilité.
Au regard, un rubis vif, auréolé de reflets brillants et lumineux. Avec le temps, il peut s’assombrir un peu, gardant tout son éclat. La violette, les petits fruits rouges (fraise, framboise) composent son bouquet d’une typicité marquée. Plus âgé, il évolue vers le fruit mûr épicé, le pruneau, ou la truffe, le sous-bois et l’animal.
Riche, bouquetée et complexe, l'appellation Chambolle-Musigny tapisse le palais de soie et de dentelle. Sa délicatesse charnue ne l’empêche pas de conserver une structure solide et durable.
Avec ces caractéristiques, ce vin appelle les viandes goûteuses et sophistiquées comme le gibier à plumes, un chapon de Bresse ou un agneau longtemps rôti. Idem avec le veau rôti, dont la fibre subtile sera délicatement enrobée par les tanins soyeux mais denses des Chambolle-Musigny, notamment des Premiers Crus.
Pour les fromages, préférez ceux à saveur douce comme le brillat-savarin, le reblochon, le cîteaux, le vacherin, le Brie de Meaux ou le chaource. Les fromages à croûte lavée l’apprécient aussi.
A l’export, les résultats du 1er trimestre sont bons, compte-tenu du contexte mondial, même si la baisse est plus forte que les premiers chiffres le laissent supposer : après deux premiers mois très positifs, mars est plus contrasté. Les volumes expédiés sont en retrait de - 2,6 % / 1er trimestre 2019 (en hausse par rapport à 2018), alors que le chiffre d’affaires diminue de - 8,2 % (source BIVB / Douanes).
Parmi les 3 principaux marchés des vins de Bourgogne, les USA subissent le recul plus marqué, les exportations étant fortement impactées par la taxe de 25 % ad valorem, surtout pour les appellations les plus valorisées : - 11,6 % en volume et, surtout, - 30,1 % en valeur. Le Royaume-Uni repart à la baisse, après une belle année 2019 : - 14,1 % en volume et – 13,4 % en valeur. Le Japon reste sur une belle hausse, qui ne devrait cependant pas durer : + 16,3 % en volume et + 20,4 % en valeur.
Pour le second trimestre, les perspectives sont moroses. « Nous ne disposons pas encore des chiffres d’avril, mais il est certain que nous nous attendons à une forte baisse des exportations » a indiqué Louis-Fabrice Latour, Président du BIVB. « Certains marchés fonctionnent bien, en particulier grâce aux magasins. C’est notamment le cas de la Grande-Bretagne, des Monopoles Canadiens et Scandinaves. L’Asie repart, même si nous n’avons pas encore retrouvé notre rythme de croisière ».
Le marché français est beaucoup plus compliqué. La Bourgogne est l’un des vignobles qui est le plus lié à la filière Hôtellerie-Restauration. Celle-ci représente à peu près 50 % de ses ventes dans le monde. En France, c’est un pilier de la commercialisation des vins de Bourgogne. « Nous sommes solidaires des restaurants. Tant qu’ils ne rouvriront pas, une partie de nos vins restera dans nos caves. ». La Grande Distribution ne compense pas, d’autant que la vente directe est également très ralentie, du fait de la fermeture des caveaux et de l’absence de tourisme. Quelques domaines et négoces développent la vente en ligne, via leur propre site ou des plateformes nationales et internationales, mais cela reste assez rare. Plusieurs entreprises se sont également lancées dans le drive pour satisfaire la demande locale.
Louis-Fabrice Latour poursuit : « Jusqu’à présent, la Bourgogne a tenu bon, grâce à la diversité de ses acteurs, de ses vins et de ses marchés. Nous avons notamment constaté une demande plus forte sur les appellations à bon rapport qualité prix de Bourgogne (AOC Bourgogne ou Mâcon plus dénominations géographiques, Bourgogne Aligoté, Crémant de Bourgogne, Villages). Mais nous nous attendons à des temps plus difficiles, au moins jusqu’à la réouverture des hôtels, bars à vins et restaurants. »
Australie : un beau potentiel
Ce marché prometteur s’ouvre de plus en plus aux appellations moins connues de Bourgogne.
Petit marché en apparence, l’Australie est, depuis longtemps, une destination privilégiée pour les exportateurs de vins de Bourgogne.
En 2010, en volumes exportés, il se plaçait devant la Chine et même devant Hong Kong (581 820 bouteilles). En 2019, l’Australie accroît encore ses importations de vins de Bourgogne. C’est même le premier de ces 3 marchés de la zone Asie-Pacifique en volume pour les appellations Crémant de Bourgogne, Chablis et Petit Chablis, ainsi que pour les AOC Régionales Mâcon blancs.
Chiffres clés 2019 des vins de Bourgogne en Australie :
Exportations : 1,59 millions de bouteilles (+ 9,8 % / 2018) pour 18,25 millions d’euros (+ 9,2 % / 2018), dont en volume :
• Vins blancs tranquilles : 48 %
• Vins rouges (et rosés) : 26 %
• Crémant de Bourgogne : 26 %
L’Australie est un marché très stable, polarisé entre les grands noms (appellations très connues ou producteurs de renom) et les AOC Régionales, Bourgogne et Bourgogne plus dénomination géographique. Cependant, une étude de 2017 fait ressortir le potentiel du vignoble (professionnels australiens bien formés et sensibles aux vins de Bourgogne, une grande ouverture aux appellations Village, notamment rouges et effervescentes…).
Les 2 premiers mois 2020 laissent percevoir les premières conséquences des 240 jours de l’immense incendie australien. La croissance de la Bourgogne sur ce marché marque un arrêt en volume (- 9,7 % / 2 mois 2019), alors que le chiffre d’affaires poursuit sa croissance (+ 24,6 % / 2 mois 2019), grâce aux vins rouges de Bourgogne (+ 79,4 % pour 49 % du chiffre d’affaires).
Pour la suite de 2020, il faudra compter également avec l’impact de la pandémie de COVID-19 (fermeture des restaurants, bars à vins, confinement, suspension des expéditions par avion, fermeture des frontières…). Les premiers résultats analysables interviendront vraisemblablement au début de l’été 2020
En attendant les Premiers Crus, 80 ha changent de niveau d’appellation sur le territoire de Marsannay.
L’Appellation d’Origine Contrôlée Marsannay a engagé, depuis une dizaine d’années, un gros travail qui, à terme, devrait déboucher sur la création de Premiers Crus. Un processus lent mais valorisant, pour celle qui a obtenu l’AOC Village en 1987.
En fin d’année dernière, l’INAO a validé la transformation de 80 ha de vignes de son territoire. Ces parcelles, jusqu’à présent classées en AOC Bourgogne ou Marsannay rosé, produiront désormais du Marsannay blanc ou rouge (le rosé restant permis). Cette décision, confirmée par l’arrêté gouvernemental du 20 mars 2020, s’applique rétroactivement pour la récolte 2019.
Parmi les changements notables, il faut signaler la transformation du Bourgogne Le Chapitre en Marsannay le Chapitre. Ce passage en appellation Village d’un Bourgogne plus dénomination géographique confirme la position de cette catégorie de l’AOC Bourgogne, première marche vers l’identification au terroir, si chère à notre vignoble.
Le travail se poursuit au sein de l’ODG Marsannay pour obtenir, d’ici 2 ou 3 ans, la création de 14 Premiers Crus. Le dossier, en cours d’instruction, s’appuie notamment sur un gros travail d’étude des sols, réalisé par Françoise Vannier en 2014 et qui s’était traduit par l’analyse de 21 fosses à travers tout le territoire.
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Vignerons et maisons
Un site internet pour le domaine de la Côte de Fasse
Une mine d’informations à propos de ce domaine du Chablisien.
Le domaine de la Côte de Fasse est propriétaire d’une vingtaine d’hectares de vignes dans le Chablisien et le Grand Auxerrois. Il vient récemment de lancer un tout nouveau site internet : www.chablis-cotedefasse.fr/
Très complet, ce site apporte de nombreuses informations sur le domaine, son histoire, ses vins (6 AOC différentes) et son actualité ! Il abrite également une boutique en ligne, permettant d’acheter les vins du domaine.
« Bourgogne de Vigne en Verre » a été créé il y a plus de 30 ans. Les fondateurs firent le constat qu’il est extrêmement difficile d’être performant à la fois sur le plan technique (vignes & vinification) et bon commerçant. Ils décident alors de se concentrer sur ce qu’ils aiment faire, être dans leur vignoble, dans leur cave, et de sous-traiter la partie commerciale.
En quelques années, la façon de consommer et de choisir ses vins a drastiquement changé. Désormais, il est aussi question d’apprendre, de comprendre, d’émotions et de rencontre.
C’est précisément dans cette optique, que ces 13 court-métrages ont été réalisés ! Ils présentent, en 2 à 3 minutes, les domaines phares et fondateurs de « Bourgogne de Vigne en Verre ». Ce travail très important, a été réalisé au cours des quatre dernières saisons, avec Bourgogne LiveProd, entreprise spécialisée en reportages dans le domaine viticole.
Domaine historique de la Côte Chalonnaise, le Cellier aux Moines est une ancienne grange vineuse, autrefois propriété de l’abbaye cistercienne de La Ferté, installée depuis le 13ème siècle à Givry. Après plusieurs années de friches, le domaine retrouve son activité viticole en 2004, sous l’impulsion de nouveaux propriétaires.
C’est cette histoire, et bien plus, qui est racontée tout au long des 13 minutes du court métrage “Burgundy story”. Plus encore, c’est la beauté des paysages de Bourgogne et le savoir-faire de chacun de ses vignerons qui sont mis en avant.
9 numéros par an, édité par le BIVB
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DIRECTEUR DE REDACTION : SYLVAIN NAULIN
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REPRODUCTION AUTORISEE DU CONTENU DE CETTE LETTRE DU BIVB
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